
Khalil de Yasmina Khadra
Auteur: Yasmina Khadra
Edition: Julliard
Date de parution: 16/08/2018
Nombre de pages: 260 pages
Résumé
Vendredi 13 novembre 2015. L’air est encore doux pour un soir d’hiver. Tandis que les Bleus électrisent le Stade de France, aux terrasses des brasseries parisiennes on trinque aux retrouvailles et aux rencontres heureuses. Une ceinture d’explosifs autour de la taille, Khalil attend de passer à l’acte. Il fait partie du commando qui s’apprête à ensanglanter la capitale. Qui est Khalil ? Comment en est-il arrivé là ? Dans ce nouveau roman, Yasmina Khadra nous livre une approche inédite du terrorisme, d’un réalisme et d’une justesse époustouflants, une plongée vertigineuse dans l’esprit d’un kamikaze qu’il suit à la trace, jusque dans ses derniers retranchements, pour nous éveiller à notre époque suspendue entre la fragile lucidité de la conscience et l’insoutenable brutalité de la folie.
Avis
J’ai déjà lu quelques livres de Yasmina Khadra. A chaque fois ils sont courts mais percutants. Celui-ci ne déroge pas à cette règle.
En moins de 300 pages, l’auteur nous emmène dans la tête d’un kamikaze du 13 Novembre 2015. On rentre directement dans l’histoire. On rencontre Khalil dans la voiture qui l’emmène à Paris où il doit se faire exploser dans une station de RER après le match de l’équipe de France.
Puis on va retracer son parcours jusqu’ici et sa remise en question. Comme on le sait déjà, c’est un jeune homme fragile. Il s’est rapproché d’un groupe qui pensait être un groupe de soutien pour musulmans mais qui s’avère être un groupuscule extrémiste. Ils se servent de ses faiblesses pour le formater à leur idées barbares.
J’ai beaucoup aimé la prise de risque que l’auteur a pris de se mettre à la place d’un kamikaze. L’histoire nous touche, peut être même plus qu’on ne le pense au départ de notre lecture. On est témoin de la déchéance de ce jeune homme auquel on ne peut plus rien faire pour lui.
On y sent aussi le rétablissement fait par l’auteur de la différence entre l’Islam et l’Islamisme radical. Il redore le côté religieux mis à mal par les amalgames des médias et d’une certaine partie de la population. Les échanges entre Khalil et son ami d’enfance permettent de les mettre en avant et de faire prendre conscience à Khalil de sa radicalisation. On va suivre aussi la réaction de son entourage.
Je vais essayer de m’arrêter là par peur de spolier des éléments importants de l’intrigue. Cependant, je pourrais en parler des heures tellement le sujet m’intéresse. Je ne regrette pas ma lecture et je vais me l’acheter en format papier pour mon achat trimestriel. Je le veux dans ma bibliothèque pour le relire plus tard et pourquoi pas me le faire dédicacer si j’en ai l’occasion.
Si vous aimez les drames, le contemporains, les romans qui parle de guerre je pense que vous allez aimé ce roman. J’ai retrouvé dans celui-ci tout ce que j’ai aimé dans ma lecture de l’attentat ou de la dernière nuit du Raïs. L’auteur nous parle de guerre, d’amour, de drame avec une plume poétique. Ces mots sont toujours justes et il sait comment toucher son lecteur.
Note 8,5/10
6 septembre 2018 at 11h33
Bonjour. Je n’ai pas le même avis sur ce livre bien que j’apprécie énormément l’auteur et que ce ne soit pas le sujet qui me pose problème. J’étais également consciente du fait que le sujet allait faire polémique. Mais ce que je regrette c’est que je n’ai pas été convaincue par l’auteur. Ce sujet traité dans le livre de Pascal Manoukian « Ce que tient ta main droite t’appartient » m’avait permis d’entrer dans la tête des jeunes. Là, je ne suis juste pas entrée dans le sujet. Bien sûr que les jeunes sont manipulables au moment ou ils restent en marge… mais il a manqué un petit quelque chose pour me faire sortir du rôle de spectatrice, ce que je regrette.
7 septembre 2018 at 20h30
Je suis en pleine lecture de ce roman et j’adore. J’ai lu pas mal de romans de Yasmina Khadra, et je les trouve tous percutants en effet… celui-ci ne fait pas exception. 🙂
Dans ce paragraphe il y a 2-3 tournures un peu bizarres, que je me permets de te signaler (J’ai beaucoup aimé la prise de risque que l’auteur a pris de se mettre à la place d’un kamikaze. L’histoire nous touche, peut être même plus qu’on ne le pense au départ de notre lecture. On est témoin de la déchéance de ce jeune homme auquel on ne peut plus rien faire pour lui.)
7 septembre 2018 at 20h32
Merci pour ce passage. Je n’ai pas compris ce sue te paraît bizarre?? Le fond ou la forme?? Bonne soirée
9 septembre 2018 at 17h50
La prise de risques … a pris (beaucoup de PRIS) et la fin » On est témoin de la déchéance de ce jeune homme auquel on ne peut plus rien faire pour lui. ». Mais je chipote probablement. :p