
L’aile des vierges de Laurence Peyrin
Auteur: Laurence Peyrin
Edition: Calmann Lévy
Date de parution: 28/03/2018
Nombre de pages: 466 pages
Résumé
Angleterre, avril 1946. La jeune femme qui remonte l’allée de Sheperd House, majestueux manoir du Kent, a le cœur lourd. Car aujourd’hui, Maggie O’Neill, un fort caractère, petite-fille d’une des premières suffragettes, fille d’une féministe active, va entrer comme bonne au service des très riches Lyon-Thorpe. Et la seule consolation de Maggie est que personne ne soit là pour assister à sa déchéance, elle qui rêvait de partir en Amérique et d’y devenir médecin. Qui en rêve toujours, d’ailleurs. L’intégration parmi la dizaine de domestiques vivant comme au siècle précédent est difficile pour Maggie. Elle trouve ridicules les préoccupations et exigences de Madame, surnommée par ses employés « Pippa-ma-chère », car c’est ainsi que ses amies l’appellent à grand renfort de voix haut perchées. Le maître de maison, lointain, l’indiffère. Seul trouve grâce à ses yeux le vieux lord, âgé de près de cent ans, qui perd la tête et la confond avec une mystérieuse Clemmie à qui il déclare son amour.
Mais Maggie va bientôt découvrir que le maître de maison, John Lyon-Thorpe, est loin d’être l’héritier phallocrate qu’elle imaginait. Ils entament une liaison passionnée. Comme elle, John est prisonnier de son destin, et veut s’en libérer. Il a grandi en Afrique, où son père avait une immense propriété, et compte y retourner. Il éprouve les mêmes envies d’ailleurs que Maggie, le besoin de se sentir vivant. Et du jour où elle s’avoue son amour pour John, Maggie comprend qu’elle va devoir choisir entre la promesse du bonheur et son aspiration à la liberté.
Avis
J’ai découvert la plume de Laurence Peyrin il y a peu grâce à ma lecture de Miss cyclone que j’avais beaucoup aimé.
Ici, c’est un genre différent puisqu’on se retrouve en Angleterre dans l’après-guerre dans une romance historique. Cependant, ce n’est pas simplement une romance entre la domestique et le maître de maison. On voyage entre New-York et l’Angleterre.On y parle aussi du rôle de la femme et de son émancipation à travers les décennies qui ont suivi la deuxième guerre mondiale.
Tout ceci principalement à travers le personnage de Maggie. Ce personnage m’a énormément plu. Ce n’est pas une héroïne « gnan-gnan » sans intérêt. C’est une femme forte avec des rêves de liberté et d’émancipation. J’ai bien aimé la suivre tout au long de sa vie. Mais il n’y a pas que les personnages de Maggie et de Sir John Lyon-Thorpe qui sont importants dans cette histoire. Les personnages secondaires sont aussi très bien travaillés et ont un rôle dans cette histoire. J’ai notamment aimé le personnage de Sir Albert.
L’écriture et la plume de l’auteur m’ont autant plu que dans Miss Cyclone. J’ai même trouvé qu’il y avait moins de longueur dans celui-ci. Laurence Peyrin a le talent pour me faire voyager dans le temps et l’espace. J’adore m’évader avec ses romans. La fin de ce roman tout comme celle de Miss Cyclone m’a laissé comme un sentiment d’abandon et de solitude… « C’est déjà fini?? Mais que vais-je pouvoir lire après cela? »
Je vous le conseille si vous aimez les contemporains, les romances historiques et d’autant plus si vous aimez la plume de Laurence Peyrin. J’ai pu la rencontrer au salon de Saint-Maur en poche et elle reste une de mes plus belles rencontres de salon. J’ai hâte de lire d’autres romans de cet auteur.
Note 8/10