
Le Crocus Jaune de Laïla Ibrahim
Une m’avait prêté le Crocus Jaune de Laila Ibrahim, il y a presque deux ans en me disant que cette histoire de destins de femmes et d’esclavagisme pouvait me plaire. Mais elle a aussi ajouté qu’elle n’avait pas accroché à la plume de l’auteur. Suite à ma lecture du résumé, j’étais curieuse de le lire. Cependant, je l’ai laissé dormir dans ma pile à lire tout ce temps. Faisant moins de 300 pages, je me suis dis qu’il pouvait me sortir de ma panne de lecture que j’avais depuis plusieurs semaines déjà. Et wahou ! Quel succès ! Je me suis tout de suite attachée aux personnages de ce roman et j’ai tout de suite retrouvé ce sentiment de bien-être quand on lit un roman qui nous plaît.
Que raconte ce roman historique ?
À sa naissance, Lisbeth est enlevée à sa mère pour être confiée à Mattie, une esclave, qui se voit contrainte de se séparer de son propre bébé pour devenir la nourrice de l’enfant.
Lisbeth vient d’un monde fait de privilèges et ne comprend pas sa mère, si distante et abattue, ni son père, propriétaire d’esclaves. En grandissant, elle va développer auprès de Mattie une relation intense, qui va influencer leurs vies pendant des décennies. Mais un tel lien entre deux personnes que tout sépare est-il vraiment sans conséquence ?
Qu’est-ce que j’ai pensé du Crocus Jaune de Laïla Ibrahim ?
Dans le Crocus Jaune de Laila Ibrahim, nous nous plongeons au coeur de l’esclavagisme dans les plantations américaines. C’est un court roman impactant qui nous permet d’en savoir davantage sur cette période et de voir aussi que tous les blancs ne cautionnaient pas l’esclavagisme.
Sur ce point, il y a une phrase de ce roman qui m’a marqué et qui résume très bien je trouve, l’assimilation des esclaves noirs par les riches familles blanches comme des objets plutôt que des humains. Pour resituer dans le contexte, c’est la maman de Lisbeth qui lui parle de sa nourrice à qui elle est attachée.
« Tu vois, Mattie est un peu comme ton couvre-lit de bébé. Elle était importante pour toi quand tu étais petite, mais maintenant que tu es une grande fille, tu n’as plus besoin d’elle.«
Le crocus jaune, Laïla Ibrahim
J’ai beaucoup aimé évolué dans cette intrigue du point de vue de Lisbeth, l’enfant de la famille blanche. Elle se noue d’un amour « maternel » et indéfectible pour sa nourrice Mattie. Nous pouvons y voir le regard de cette petite fille qui ne comprend pas pourquoi « on » doit traiter les personnes noires de cette façon. Elle permet d’humaniser les esclaves. Et cela fait chaud au coeur. J’ai beaucoup aimé son évolution au fil des décennies. En plus de l’esclavagisme, l’auteure va aborder le sujet des mariages arrangés et de l’amour en général. Ce roman a été pour moi une très belle surprise à laquelle je ne m’attendais pas du tout.
Conclusion
J’ai très hâte de lire la suite pour retrouver ce duo hors du commun mais magnifique que forme Lisbeth et sa nourrice Mattie. Je recommande fortement ce roman pour ceux qui aiment les romans historiques mais aussi les destins de femmes. Il restera gravé dans ma mémoire un bon moment.