
Un long, si long après-midi d’Inga Vesper
Que raconte Un long, si long après-midi d’Inga Vesper ?
Dans sa cuisine baignée de soleil californien, Joyce rêve à sa fenêtre. Elle est blanche, elle est riche. Son horizon de femme au foyer, pourtant, s’arrête aux haies bien taillées de son jardin. Ruby, elle, travaille comme femme de ménage chez Joyce et rêve de changer de vie. Mais en 1959, la société américaine n’a rien à offrir à une jeune fille noire et pauvre. Quand Joyce disparaît, le vernis des faux-semblants du rêve américain se craquelle.
Qu’est-ce que j’ai pensé de ce roman hybride entre La couleur des sentiments et Desperate Housewifes ?
On se retrouve dans les années 60 au début de la lutte pour les droits d’égalité des personnes noires. Donc forcément, suite à la disparation d’une femme blanche, Ruby, sa femme de ménage noire va être accusée d’emblée. Forcément !
Mais là où j’ai beaucoup aimé cette histoire, c’est son binôme avec l’enquêteur qui va avoir confiance en Ruby. Ils vont chercher la vérité tous les deux sur la disparation de Joyce. C’est aussi Ruby qui va le plus prendre le soin des enfants qui sont sans leur maman et s’inquiétait pour eux. Je me suis beaucoup attachée à ce personnage contrairement à beaucoup d’autres qui m’ont énervé. (le mari, la voisine, l’entourage de Ruby, …) Non pas qu’ils étaient mal décrits mais au contraire, très bien décrits et c’était bien le but recherché de l’auteure.
On se retrouve dans un quartier résidentiel américain avec tous ses potins, ses secrets, sa jalousie, … On va voir que Joyce n’avait pas une vie aussi épanouie qu’elle peut l’être sur le papier. C’est aussi le portrait des femmes des années 60 qui était épouse ou mère avant d’être femme. Donc en ce mois des droits de la femme, je trouve que c’est une lecture qui résonne beaucoup.
60 ans après on est encore loin de l’égalité homme-femme mais on a beaucoup évolué !
Pour un primo-roman, j’ai trouvé le roman très bien ficelé. Aucune longueur ou aucun ennui lors de la lecture. Très difficile de lâcher le roman une fois plongé dans l’ambiance ! Même si j’ai été peu surprise par le dénouement qui me semblait « logique » au fur et à mesure de la lecture et des thématiques abordés, j’ai adoré ma lecture.
Pour ma part, c’est dorénavant une nouvelle auteure à suivre !!
Conclusion
Je vous recommande absolument de vous procurer et lire ce livre. Notamment, aux personnes qui sont friands de romans où on parle d’émancipation féminine, de lutte pour les droits de la femme… Mais aussi aux lecteurs qui aiment les romans sur la ségrégation aux USA et la lutte vers l’égalité des afro-américains dans les années 60. Pour conclure, je dirai que Un long, si long après-midi d’inga Vesper est fait pour toutes les personnes qui aiment LA liberté et les romans avec des héroïnes qui se battent pour la liberté ! Peu importe la cause !